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L'éthique de la permaculture

Respect de la nature

Respect des humains

Partage équitable

 

 

 

Earth care

People care

Fair share

L'éthique : définition de base de la permaculture

L'éthique définie par ces trois formules constitue la pierre angulaire de la permaculture et constitue le coeur de sa définition. Aucun cahier des charges technique ne permettra jamais de dire si un projet particulier est ou non en permaculture (en admettant que ce type de questionnement ait un intérêt). Ce qui définit la permaculture, c'est le respect de cette éthique.

 

 

Considérations linguistiques

"Earth care, people care, fair share". Nous citons ici la formulation anglaise de Patrick Whitefield des principes définis par David Hlomgren et Bill Mollison. On ne peut que reconnaitre le sens de la formule et de la concision propre à la langue anglaise. Mais surtout, le terme "care" est difficile à rendre en français. Nous l'avons traduit ici par le mot "respect", mais il contient tout autant l'idée de "prendre soin" de la terre et des humains, et inclut aussi la notion d'attention puisqu'il peut signifier "tenir à", et à l'inverse "I don't care" correspond à "Je m'en fous !"

 

Interprétation

Bien sûr, cette éthique pourra être déclinée, interprétée et appliquée différement selon les individus et les contextes. Ceci est même souhaitable car la permaculture vise à s'adapter à son environnement et non à dicter des normes. Il reste que tout permaculteur porte dans ses projets une forte exigence éthique. Certains font remarquer que cette éthique rejoint les "princupes du dévelopement durable" qui vise le progrès des trois sphères "environnementale, sociale, et économique." S'il y a effectivement un parallèle possible entre les formulations et les logiques générales, il reste que les principes du "développement durable" sont souvent mis en avant dans des projets qui n'ont rien de durable et servent bien souvent de "greenwashing" pour le statut quo d'un productivisme qui accroit sa dépendance aux énergies fossiles et nucléaire et qui entraine de nombreuses pollutions et destructions de milieux naturels. De telles contradictions ne sont pas compatibles avec l'éthique de la permaculture. Pour illustrer cette idée, Bill Mollison (fondateur de la permaculture), dans son ouvrage majeur "A Designers' Manual" formule le troisième principe éthique de la manière suivante : "Setting limits to population and consumption" (limiter la population et la consommation), ce qui est une vision particulièrment exigeante du "fair share" ou "partage équitable".

 

Partage équitable 

Ce principe est souvent perçu comme le plus ambigu. La formulation anglaise "fair share" indique qu'il s'agit de "prendre sa juste part". Plusieurs approches nous permettent d'évaluer ce que peut-être une "juste part". L'empreinte écologique par exemple permet d'évaluer la capacité de l'écosystème planétaire à se maintenir en fonction de notre niveau de vie et de consommation. Pour que le mode de vie du Français moyen soit soutenable, il faudrait que la planète soit trois plus grande qu'elle ne l'est réellement. C'est là une indication que nous prélevons plus que notre "juste part". Par ailleurs, dans les écosystèmes naturels, aucune espèce et aucun individu n'accumule ni ne monopolise les ressources au-delà de ses besoins de survie immédiat. On peut même considérer que chaque espèce donne autant qu'elle prend à son écosystème, participant ainsi à son équilibre. Ces faits peuvent être des sources d'inspiration pour interpréter l'éthique, en se gardant de pousser trop loin l'idée d'une morale de la nature ...

 

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